La maîtrise de l'économie ?
L'Argentine, pays à l'esprit moderne, une population de souche européenne, parlant l'espagnol langue importante sur le plan international, partenaire du grand marché d'Amérique du Sud, et dont le Peso est tenu à parité avec le Dollar et bientôt avec l'Euro.

L'Argentine avait une classe moyenne, tissait des relations privilégiées avec l'Italie, l'Espagne, les USA mais à cause de l'absence de vision au niveau de l'appareil administratif de l'Etat depuis 1991, le pays court à la faillite.
Actuellement, c'est plus de 40% de la population qui vit en-dessous du seuil de pauvreté et il y aura bientôt 20% de chômeurs.
Alors qu'il y a 10 ans, l'Etat donnait le change en séduisant les grands investisseurs étrangers en bradant ses entreprises nationales, (eau, finance, électricité, télécommunications, santé) selon les recommandations du FMI, aujourd'hui, l'Etat na plus rien à vendre et aucune réforme na été entreprise.

L'Argentine senfonce dans la crise sociale. Un quart de la population est passé sous le seuil de l'indigence avec moins de 70 pesos par mois. Dans certaines régions, il n'y a plus d'activité productrice, seul les deniers publics maintiennent la vie, mais l'état est ruiné. C'est l'absence de réflexion et la mise en oeuvre de raisonnement purement économique qui a entraîné ce désastre. Avec l'argent des privatisations, l'Etat a grossi, a augmenté le nombre des fonctionnaires, a augmenté les salaires des élus, des fonctionnaires et paient même des employés qui ne travaillent qu'un jour par mois, le jour de la paie. Ces employés fantômes sont appelés « nocquis » de la tradition italienne qui voulait que lon mangea des « gnochis » le jour de la paie.

Sans planification l'Etat annonce des remèdes avant les élections comme le blocage des hauts salaires de l'administration à 5900 pesos. Cest le salaire du Premier ministre. Ainsi, des hauts fonctionnaires employés de ce qui restent dentreprises d'Etat et de services privilégiés verront leurs revenus réduits de 35%. Mais cette action partielle et tapageuse ne va pas résoudre le problème de fond : la démission de l'Etat, des budgets qui renvoient les charges sur les générations futures, la foi dans le néolibéralisme avec la croyance que la relance de la machine économique va tout régler.

Aujourd'hui, l'Argentine pays presque européen, s'enfonce dans la crise sociale. L'insécurité, la délinquance et la criminalité augmentent comme la pauvreté. Les riches placent leurs valeurs à l'étranger, certains Italiens rentrent chez eux. On est loin de l'ambiance artistique du fameux tango argentin. Seule la crise de la vache folle profite aux exportations de viandes et les vins s'exportent aussi de mieux en mieux. Qui penserait à lancer un programme humanitaire pour l'Argentine, pays qui a du pétrole, une industrie pétrochimique, une terre fertile et des habitants cultivés ? Pourtant demain, l'Etat sera en cessation de paiement.


Le Figaro Economie, 30 juillet 2001
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